Évoquant le petit carnet que l’on a dans son sac ou dans sa poche, Marin Dacos et Pierre Mounier définissent le carnet de recherche comme un « mode de communication qui s’apparente au blog, mais dans un contexte professionnel de recherche et qui est complètement intégré aux pratiques de communication liées à la recherche » (Pierre Mounier, cité par Mélodie Faury, Le carnet de recherche, Infuse, nos rapports aux sciences, 5 décembre 2011) (source). Il s’agit donc d’un blog scientifique, hébergé par la plateforme Hypothèses d’OpenEdition qui les répertorie et en valide le projet éditorial. Les carnets sont identifiés par un ISSN et apparaissent dans des moteurs de recherche comme Isidore et OpenEdition (source) et sont compatibles avec Zotero. Ils correspondent à une « forme de communication intermédiaire », un « entre-deux : entre les publications académiques et le carnet de notes personnel » (source). Un billet de carnet n'est pas un article scientifique.
Il existe près de 3000 carnets de recherche recensés sur OpenEdition aujourd’hui. Organisés par thèmes, disciplines, langues, pays de production, il est également possible de les consulter par types. On y retrouve les carnets de programmes de recherche, de chercheurs, de structures de recherche, de séminaires, de thèses, d’événements scientifiques, de veille, de vulgarisation, de master, d’accompagnement à la publication, de terrain, de débats, de méthodologie, de bibliothèques, de réseaux. Ils peuvent être collectifs ou individuels, suivre un projet de recherche ou accompagner les déambulations d’un chercheur sur son terrain.
Il n’existe pas un seul modèle du carnet mais une grande diversité comme le répertorie Damien Petermann dans son article « Les carnets de recherche, présentation ». On peut y trouver des compte-rendus, des entretiens, des annonces d’événements scientifiques (journées d’études, colloques) ou de publications, des analyses, des journaux de bord d’une recherche en train de se faire... On y trouvera également du texte, de la vidéo, des images, des billets courts ou des développements plus fournies, avec bibliographie et notes de bas de page. Ce nouveau type d’écriture numérique et scientifique offre une plus grande liberté que les formes académiques traditionnelles. Le contenu peut ainsi s’adresser aux collègues, aux étudiants comme au grand public.
Les articles publiés peuvent être présentés en Une d’Hypothèses ce qui permet de les valoriser. Ils peuvent être partagés sur les réseaux sociaux pour accroître leur diffusion et susciter des discussions, voire des débats. Le format numérique leur assure une stabilité et une diffusion plus large.